Le financement de l'enseignement supérieur et la croissance économique en France et au Royaume-Uni de 1921 à 2003
Vincent Carpentier ()
Politiques et gestion de l'enseignement supérieur, 2006, vol. 18, issue 3, 1-25
Abstract:
Le vote de la loi sur l’enseignement supérieur britannique en 2004 a suscité d’importants débats sur les liens entre l’enseignement supérieur, la croissance économique et le progrès social. Toute la palette des positions exprimées au sujet de l'augmentation des frais d’inscription annuels soulève des questions cruciales concernant le financement public et privé de l’enseignement supérieur et ses avantages économiques pour l’individu et la société. Ces polémiques ont une forte résonance en France, où le sous financement de l’enseignement supérieur fait déjà débat. Le présent article vise à éclairer les débats en cours en combinant les perspectives économiques et historiques au sein d’une approche quantitative. L’analyse de séries statistiques reconstruites sur le financement et le développement des universités britanniques depuis les années 1920 et leur comparaison avec des données similaires pour la France ont mis en évidence l’existence d’une relation de long terme entre le financement de l’enseignement supérieur et les fluctuations de l’économie. Dans les deux pays, l’expansion des ressources universitaires n’a pas été linéaire et elle peut être associée à l’impact des cycles économiques longs sur le financement public. De plus, dans le cas du Royaume-Uni, le financement privé a périodiquement augmenté afin de se substituer au financement public en déclin au lieu d’apporter des ressources supplémentaires. Par conséquent, les ressources privées n’ont globalement pas fait augmenter les revenus des universités. Les fluctuations considérables du financement, jointes à une progression plus stable des effectifs, ont entraîné une inadéquation chronique entre les ressources disponibles pour l’enseignement supérieur et l’accès à cet enseignement. Il se peut que ce facteur explique les larges mouvements de la dépense par étudiant au cours de la période et le sous financement actuel. Au vu de ces tendances passées, on peut se demander si, à l’avenir, des frais plus élevés remplaceront le financement public ou si le paiement de frais d’un montant variable sera associé à des hausses encore plus importantes des ressources publiques dans le cadre d’un projet national visant à aider les étudiants de l’enseignement supérieur de toutes origines sociales et à redynamiser la dépense par étudiant.
Date: 2006
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