Monetization of Developing Economies (Monétisation des économies en développement) (Monetización de las economÃas en vÃas de desarrollo)
Anand G. Chandavarkar
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Anand G. Chandavarkar: International Monetary Fund
IMF Staff Papers, 1977, vol. 24, issue 3, 665-721
Abstract:
This paper attempts, in the light of a critical review of the concepts and the empirical evidence, to develop a conceptual framework and an agenda for further research on the analysis and measurement of monetization in the less developed countries (LDCs). Monetization tends to be used rather uncritically as a portmanteau concept in the literature, but it should properly be defined as the enlargement of the sphere of the money economy through the absorption of the nonmonetized barter and subsistence sector, and should be clearly differentiated from commercialization and financial intermediation. Since there is no pure subsistence sector in reality, the nonmonetized sector should be understood as a statistical aggregate of the imputations to nonmonetized economic activities, whose economic rationale derives from the search by rural households for survival rather than from maximizing algorithms in an environment of high risk and uncertainty. The most meaningful measure of monetization is the monetization ratio, that is, the proportion of aggregate output paid for in money by the purchaser. Consequently, to capture the level and trend of monetization it is necessary to show the relative shares over time of the monetized and nonmonetized sectors in the national accounts at constant prices. Such data are currently not available for most LDCs, notable exceptions being Papua New Guinea and Tonga--particularly the latter, which has possibly the most highly disaggregated national accounts among the LDCs. Historically, monetization has been an evolutionary, albeit discontinuous, process. It tends to assume an asymptotic character after a certain critical threshold, which varies among economies. But it is a significant ex ante variable for financial programming in economies that still have a substantial nonmonetized sector, as in Southeast Asia, the South Pacific region, and tropical Africa. The fiscal implications of monetization are also relevant insofar as tax policy affects the incentives of the subsistence sector and the component of nonmonetized consumption determines the effective incidence of taxation. Consequently, the tax structure and rates would need to be appropriately modified in keeping with the pace and direction of monetization. There is, however, a real need for detailed research on the structure and behavior of the nonmonetized sector as well as the nature and effects of monetization on crucial variables, such as the marketed surplus of major subsistence sectors and the portfolios of households and financial institutions. The paper, therefore, formulates a conceptual model of monetization as well as suggestions for an appropriately disaggregated system of national accounts. /// La présente étude s'efforce, à la lumière d'une analyse critique des notions et de l'expérience, de mettre au point un cadre conceptuel permettant d'analyser en profondeur le degré de monétisation dans les pays moins développés (PMD) et de fixer un calendrier à ces travaux. On a tendance, dans la littérature économique, à utiliser cette notion d'un point de vue assez peu critique sans bien en préciser le sens, mais il conviendrait de la définir comme étant l'expansion de la sphère de l'économie monétaire par l'absorption du secteur de subsistance et de l'économie de troc non monétisée, et de la distinguer clairement de la commercialisation et de l'intermédiation financière. Comme il n'existe pas de secteur de subsistance à proprement parler, il faut entendre, par secteur monétisé, un agrégat statistique des opérations imputées aux activités économiques non monétisées, dont la raison d'être économique provient de la lutte pour la vie des ménages ruraux et non pas de la maximisation d'algorithmes dans une ambiance de risque et d'incertitude élevés. La mesure la plus significative de la monétisation est le coefficient de monétisation, c'est-à -dire la proportion de la production globale que l'acheteur règle en espèces. C'est pourquoi, afin de se rendre compte du niveau atteint par la monétisation et de sa tendance, il est nécessaire de montrer les parts relatives qui échoient dans le temps aux secteurs monétisé et non monétisé dans les comptes nationaux à prix constants. A l'heure actuelle, on ne dispose pas de ce genre de données pour la plupart des PMD, à l'exception notable de la Papouasie/Nouvelle-Guinée et de Tonga -- surtout ce dernier, qui a peut-être les comptes nationaux les plus minutieusement ventilés des PMD. De tout temps, la monétisation a été un processus évolutif marqué de temps d'arrêt. Après avoir atteint un certain seuil critique, elle semble adopter un caractère asymptotique qui varie d'un pays à l'autre. Mais elle représente une variable ex ante significative pour la programmation financière dans les économies qui possèdent encore un secteur non monétisé très important, comme c'est le cas en Asie du Sud-Est, dans la région du Pacifique Sud et en Afrique tropicale. Les implications budgétaires de la monétisation sont également intéressantes dans la mesure où la politique fiscale agit sur les stimulants offerts au secteur de subsistance et où la composante de la consommation échappant à la monétisation détermine l'incidence effective de l'imposition. Il conviendrait, en conséquence, de modifier de façon appropriée la structure et les barèmes de l'imposition, conformément au rythme et à l'évolution de la monétisation. Un examen approfondi de la structure et du comportement du secteur non monétisé ainsi que de la nature et des répercussions de la monétisation sur les variables essentielles, telles que l'excédent commercialisé des principaux secteurs de subsistance et le portefeuille des ménages et des institutions financières, est donc une nécessité réelle. La présente étude formule, par conséquent, un modèle de monétisation ainsi que certaines suggestions permettant de désagréger les comptes nationaux par un système approprié. /// Este trabajo, a la luz de una revisión crÃtica de los conceptos y las pruebas empÃricas, trata de desarrollar un marco teórico para analizar y medir la monetización en los paÃses menos desarrollados (PMD) y un temario para investigaciones ulteriores. En la literatura sobre el tema, la palabra monetización tiende a usarse indiscriminadamente como una especie de "cajón de sastre"; pero debe definirse en debida forma como una ampliación de la esfera de la economÃa monetaria mediante la absorción de los sectores no monetizados de trueque y subsistencia, y diferenciarse claramente de la comercialización y la intermediación financiera. Como no hay realmente ningún sector de subsistencia puro, el sector no monetizado debe interpretarse como un agregado estadÃstico de las imputaciones por actividades económicas no monetizadas cuya explicación económica deriva de la búsqueda de la supervivencia por parte de los hogares rurales más que de la maximización de algoritmos en un ambiente de alto riesgo e incertidumbre. La medida más importante de la monetización es el coeficiente de monetización, o sea, la proporción del producto agregado que el comprador paga en dinero. Por consiguiente, para captar el nivel y la tendencia de la monetización hay que indicar la participación relativa, a lo largo del tiempo, de los sectores monetizados y no monetizados en las cuentas nacionales a precios constantes. Por el momento no se dispone de los datos necesarios para casi ninguno de los PMD, con las notables excepciones de Papua Nueva Guinea y Tonga, sobre todo este último cuyas cuentas nacionales presentan posiblemente el mayor grado de desagregación entre los PMD. Históricamente, la monetización ha sido un proceso evolutivo, aunque discontinuo. Tiende a asumir carácter asintótico pasado cierto umbral crÃtico que varÃa según las economÃas. Sin embargo, es una importante variable ex ante en la programación financiera de economÃas que aún tienen un sector no monetizado grande, como las de Asia sudoriental, la región del PacÃfico sur y Africa tropical. Las consecuencias fiscales de la monetización también son relevantes en la medida que la polÃtica tributaria afecta a los incentivos del sector de subsistencia y el componente de consumo no monetizado determina la incidencia efectiva de la tributación. Por consiguiente, la estructura y las tasas impositivas tendrÃan que diseñarse adecuadamente para que armonicen con el ritmo y dirección de la monetización. Sin embargo, hay una verdadera necesidad de investigar detalladamente la estructura y comportamiento del sector no monetizado y también la naturaleza y efectos de la monetización en variables decisivas, como el excedente comercializado de importantes sectores de subsistencia y las carteras de activos de hogares e instituciones financieras. Por lo tanto el estudio formula un modelo teórico de monetización y presenta sugerencias para un sistema apropiadamente desagregado de cuentas nacionales.
Date: 1977
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