Les effets d'incitation de l'intéressement: la productivité plutôt que l'emploi
Pierre Cahuc and
Brigitte Dormont
Économie et Statistique, 1992, vol. 257, issue 1, 45-56
Abstract:
[eng] The Motivating Effects of Profit-Sharing: Productivity rather than Employment . When production conditions make tasks interdependent, profit-sharing can become an effective way of remunerating to improve a firm's productivity. . Its impact on employment is not necessarily positive: productivity gains make the supply more competitive and are therefore favourable to employment. However, if the profit-sharing bonus is not exactly defined as a share of the profit, it constitutes an additional cost that has a negative repercussion on the employment demand. . The overall effect on employment depends on the relative importance of these two factors. It is only systematically positive if the firm really shares the profit. In this case, however, the firm's profit is lower than that made with a bonus expressed as a proportion of the total wage bill for example. . This theoretical thinking is validated by empirical analysis: firms are mainly seeking a way of increasing their productivity when they introduce profit-sharing. The associated subsidies encourage this practice. Profit-sharing increases the productivity of firms and helps them to win market shares. Nevertheless, these better performances do not necessarily benefit employment: the impact of profit-sharing on the labour demand was zero, if not negative, during the 1986-1989 period. . If employment is to fully benefit from profit-sharing mechanisms, the contracts drawn up have to correspond to a pure share of the profit. [fre] Les effets de l'intéressement : la productivité plutôt que l'emploi . Lorsque les conditions de production rendent les tâches interdépendantes, l'intéressement peut être un mode de rémunération efficace pour améliorer la productivité de l'entreprise. . Son impact sur l'emploi n'est pas nécessairement positif : les gains de productivité rendent l'offre plus compétitive et sont donc favorables à l'emploi. Mais la prime d'intéressement, si elle n'est pas exactement définie comme une part du profit, constitue un surcoût jouant négativement sur la demande de travail. . L'effet total sur l'emploi dépend de l'importance relative de ces deux facteurs. Il n'est systématiquement positif que si l'entreprise procède à un réel partage du profit. Or, dans ce dernier cas, le profit de l'entreprise est inférieur à celui . réalisé avec une prime exprimée, par exemple, en proportion de la masse salariale. . Cette réflexion théorique est validée par l'analyse empirique : les entreprises cherchent avant tout dans l'intéressement un moyen d'accroître leur productivité. Les subventions qui y sont associées encouragent cette pratique. Grâce à l'intéressement, les entreprises améliorent leur productivité et gagnent des parts de marché. Mais ces meilleures performances ne profitent pas nécessairement à l'emploi : l'impact de l'intéressement sur la demande de travail est nul, sinon négatif, sur la période 1986-1989. . Pour que l'emploi bénéficie pleinement des mécanismes de l'intéressement, il faudrait s'assurer que les contrats mis en place correspondent à un pur partage du profit. [spa] Los efectos de incitaciôn de la participaciôn en los beneficios : productividad mas que empleo . Cuando las condiciones de producciôn hacen que las tareas sean interdependientes, la participaciôn en los beneficios puede constituir un modo de remuneraciôn eficaz para mejorar la productividad de la empresa. . Su impacto sobre el empleo no es necesariamente positivo : las mejoras en la productividad hacen que la oferta sea mâs competitiva y las mismas son, por lo tanto, favorables al empleo. Sin embargo, la bonificaciôn de participaciôn en los beneficios, si bien no se define exactamente como una parte de ganancias, constituye un sobrecosto que desempena un papel negativo en la demanda laboral. . El efecto total sobre el empleo dépende de la importancia relativa de los dos factores. Sistemâticamente no es positivo, los es solo en el caso en que la empresa procède a una distribuciôn real de los beneficios. Ahora bien, en este ultimo caso, el beneficio de la empresa es inferior al beneficio realizado mediante una prima salarial calculada proporcionalmente a la masa salarial, por ejemplo. . Esta reflexion teôrica puede ser validada por el anâlisis empirico : antes que nada, las empresas buscan en el sistema de participaciôn en los beneficios un medio de acrecentar la productividad. Las subvenciones que se arïaden estimulan esta prâctica. Gracias a la participaciôn en los beneficios las empresas mejoran su productividad y ganan cuotas de mercado. Pero estos mejores resultados no le permiten sacar provecho al empleo : el impacto de la participaciôn en los beneficios sobre la demanda laboral fue nulo o mâs bien negativo durante el perfodo 1986-1989. . Para que el empleo bénéficie plenamente de los mecanismos de la participaciôn en los beneficios, habrîa que tener la certeza de que los contratos implementados correspondan a una pura distribuciôn de los beneficios.
Date: 1992
Note: DOI:10.3406/estat.1992.5680
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