Effort productif et productivité du travail dans l'industrie française
Hervé Péléraux
Revue de l'OFCE, 1996, vol. 56, issue 1, 73-93
Abstract:
[fre] Le rythme de croissance de la productivité du travail dans l'industrie est marqué par des irrégularités : des phases de ralentissement succèdent à des phases d'accélération, en lien avec le cycle conjoncturel. Ces évolutions de courte ou moyenne période sont expliquées par les délais d'ajustement de l'emploi à la production, selon le mécanisme bien connu du cycle de productivité. Mais les ralentissements de la productivité après les deux chocs pétroliers, durables, ont reçu une interprétation en termes de ruptures structurelles. Notre propos est de montrer que ces ruptures ne sont qu'apparentes car elles s'inscrivent dans un mouvement de ralentissement déjà à l'œuvre dans la décennie soixante. Ce diagnostic repose sur la prise en compte d'un facteur habituellement négligé, et qui pourtant est doté d'une forte dynamique cyclique : l'effort productif de la main-d'œuvre, ou degré d'utilisation du travail, que l'on peut estimer à partir de questions spécifiques de l'enquête de conjoncture dans l'industrie. En appliquant aux effectifs leur degré d'utilisation, on peut approcher la véritable quantité de travail engagée dans la production, beaucoup moins inerte que l'emploi seul. Le parallélisme des fluctuations de court terme de la production et de l'activité du travail ainsi calculée laisse subsister une tendance de productivité expurgée de sa composante cyclique. Elle fait apparaître la remarquable régularité d'ensemble du ralentissement des gains depuis trente ans, mais aussi un destin presque commun au grandes branches industrielles. [eng] Labour productivity doesn't grow steadily in the industrial sector : slowdowns follow recoveries, in relation with business cycles. These short or medium term fluctuations are due to employment stickiness facing greater output volatility. But longer slowdowns, following the oil shocks, have been explained by structural breaks. Our purpose is to show that these breaks are only apparent, for they simply reveal a decline at work during the decade. To account for this statement, we consider a usually neglected though strongly cyclical input : manpower's productive effort, which can be estimated thanks to specific answers to business surveys industrial. By weighting the number of jobs by that effort index, we can approach the actual labour input, less sticky than employment. The parallelism between the short term fluctuations of output and this computed labour input, insulates the hidden productivity trend. It discloses the outstanding global steadiness of the slowdown for thirty years, but also a common destiny of the main industrial sectors.
Date: 1996
Note: DOI:10.3406/ofce.1996.1416
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