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Entre injonction légale ou de conformité et engagement volontaire dans le bonheur au travail: le cas de la RSE

Nathalie Debski () and Anne-Sophie Hocquet ()
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Anne-Sophie Hocquet: CJB - Centre Jean Bodin : Recherche Juridique et Politique - UA - Université d'Angers

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Abstract: La présente contribution s'inscrit dans une double appartenance disciplinaire des sciences de gestion et du droit du travail et interroge le point 3 de l'appel à contribution – bonheur et coopération – au travers du concept de Responsabilité Sociale et Sociétale des Entreprises (RSE).Depuis une vingtaine d'années, la RSE irrigue à la fois le management, la gouvernance des entreprises et le droit. Elle peut être perçue comme une injonction de conformité par les entreprises et de normalisation vers une responsabilité sociale cosmétique mais est également une véritable tribune de l'engagement volontaire pour celles qui désirent améliorer de bien-être de leurs salariés.De son côté, le concept de Qualité de vie au travail s'est judiricisé, perçu lui aussi comme une injonction à organiser le bien-être des salariés dans l'entreprise.De l'autre côté, la notion de « welfare corporate » (entreprise où il fait bon travailler) n'a pas attendu la judirisation de ces concepts pour exister et être pratiqués par des organisations au profit du bien-être de leurs salariés.Certaines structures s'engagent alors volontairement à améliorer le bien-être de leurs salariés au travers d'actions pour la diversité, l'égalité professionnelle, la conciliation de la vie professionnelle et personnelle, la qualité de l'environnement physique… Autant de sujets aujourd'hui inscrits dans l'accord national interprofessionnel relatif à la qualité de vie au travail et qui constituent des sources d'épanouissement au travail.Mais pouvons-nous pour autant passer sémantiquement, de la notion de bien être au travail à la notion de bonheur au travail ?Cette contribution propose de lier ces notions au travers de l'injonction à faire et l'engagement volontaire à le faire, la RSE pouvant en effet se traduire de deux manières : la règle, qu'elle soit juridique ou de « qualité », ( ISO 26000 et autres), est appliquée car nécessaire au respect de la réglementation ou pour garantir une image conforme de l'entreprise. Les pratiques de bien-être au travail sont alors « cosmétiques » et ne peuvent conduire au bonheur au travail. Notre première hypothèse est que les mesures mises en place seront subies par l'ensemble des acteurs et ne peuvent être source d'épanouissement et donc de bonheur. Elles doivent résulter au contraire d'un véritable engagement de tous les acteurs à les mener pour y parvenir. Notre seconde hypothèse est que l'engagement réel passe nécessairement par la co-construction des mesures de progrès social. La participation de l'ensemble des parties prenantes est alors source d'épanouissement individuel à tous les niveaux de responsabilité mais aussi source de cohésion sociale autour d'un projet commun : la réussite de l'entreprise et de chacun des individus qui la compose. Cette manière dépasse donc le seul bien être au travail pour envisager le bonheur au travail.

Keywords: Bien-être au travail; engagements volontaires; hard low; pratiques cosmétiques; RSE; soft low (search for similar items in EconPapers)
Date: 2018
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Citations:

Published in Penser et construire le bonheur : regards croisés, 2018, Angers, France

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