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Le slow tourisme, un nouvel enjeu pour le développement durable des territoires et la préservation des paysages

Luc Mazuel ()
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Luc Mazuel: Territoires - Territoires - INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - AgroParisTech - VAS - VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement - IRSTEA - Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture - UCA [2017-2020] - Université Clermont Auvergne [2017-2020], VAS - VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement

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Abstract: Très tôt le concept « slow » a été appliqué au tourisme. En 1987, Jost Krippendorf publie, The Holiday Maker: Understanding the Impact of Leisure and Travel, dans lequel il développe l'idée d'un « credo for a new harmony ». Il dénonce un tourisme de masse négatif pour les territoires, les paysages, les communautés et les touristes eux-mêmes. Mais ce n'est que récemment, autour des années 2010, que le slow tourism devient un objet d'études autant que de réalisations concrètes, conçues, promues, vendues en tant que telles. Conway et Timms (2009) parlent autant de slow travel que de slow tourism puisqu'ils célèbrent le local, dès le voyage, par un transport économe et écologique permettant la proximité des lieux et des gens. Les Français Babou et Callot (2009) donnent au même moment cette définition : « un tourisme à rythme lent, garant d'un ressourcement de l'être, peu émetteur de CO2, synonyme de patience, de sérénité, de découvertes approfondies, d'améliorations des connaissances et des acquis culturels ». De fait, s'il est un domaine économique qui peut expérimenter et construire une véritable démarche slow, il s'agit bien du tourisme. Du côté de la demande, le temps des vacances est propice à rechercher « autre chose » que le quotidien, en particulier à échapper à toute forme de pressions, au premier rang desquelles, celles de l'accélération, de l'immédiateté, de l'efficacité, parfois destructrices pour soi, pour les siens, pour les autres. Du côté de l'offre, c'est un des moyens d'innover, d'anticiper, de créer. S'il est un espace qui peut correspondre à cette aspiration à la prise de temps, il s'agit bien de l'espace rural, ainsi que de la moyenne montagne définie comme espace hors stations touristiques. Ce « tourisme de biens rares » vient se confronter au tourisme industriel, de masse. Il semble un atout de la préservation et de la valorisation durable des paysages. A titre d'exemple, dans les Monts du Cantal, au cœur du Massif Central, ce type de tourisme non seulement crée de l'activité économique pour les prestataires mais aussi pour divers fournisseurs de produits et services associés (agriculteurs en particulier). Il conduit à un rajeunissement de la population, à des aménagements touristiques qui valorisent les paysages au lieu de les dégrader.

Keywords: Slow tourisme; Tourisme durable; Ecotourisme; Paysages; Aménagements paysagers (search for similar items in EconPapers)
Date: 2018-09-03
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Citations:

Published in European landscapes and quality of life, Permanent European Conference for the Study of the Rural Landscape, Sep 2018, Clermont-Ferrand, France

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