Management et réseaux sociaux: Jeux d'ombres et de lumières sur les organisations
Christophe Baret (),
Isabelle Huault and
Thierry Picq ()
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Christophe Baret: MAGELLAN - Laboratoire de Recherche Magellan - UJML - Université Jean Moulin - Lyon 3 - Université de Lyon - Institut d'Administration des Entreprises (IAE) - Lyon
Isabelle Huault: DRM - Dauphine Recherches en Management - Université Paris Dauphine-PSL - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
Thierry Picq: EM - EMLyon Business School
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Abstract:
Depuis plusieurs années, les transformations du contexte économique et social dans lequel évoluent les entreprises ont conduit les sciences de gestion à proposer des cadres théoriques qui leur permettent d'appréhender les relations entre les acteurs économiques et sociaux. En effet, avec la fin de la prééminence du modèle de la grande entreprise fordienne, l'attention des chercheurs se porte davantage sur la gestion des relations entre les organisations, dans la perspective notamment d'améliorer l'efficience de ces relations. En ce sens, un ensemble de théories, d'origine sociologique s'intéresse aux liens interorganisationnels mais aussi aux relations interindividuelles qui permettent d'expliquer l'action économique. Il regroupe les différents développements de la théorie des réseaux sociaux, et en particulier la nouvelle sociologie économique, la théorie de l'encastrement structural et la théorie du capital social. L'originalité de la théorie des réseaux sociaux est de prendre pour objet les relations entre les individus, se démarquant ainsi des approches centrées sur les seuls attributs des acteurs : « Le moteur social causal derrière ce que les gens ressentent, croient, font, repose sur les formes des relations sociales entre acteurs au sein d'une situation sociale donnée. » (Burt, 1991). Cette posture de recherche prend acte du fait que les individus n'agissent pas seuls, de manière isolée, mais à l'intérieur d'un réseau de relations qui va à la fois faciliter et limiter leur action. Pour Granovetter (1985, 2005) cette théorie constitue une alternative aux visions sous-socialisée et sur-socialisée de l'individu. Elle refuse l'individualisme méthodologique en intégrant d'autres dimensions que le seul acteur ; elle se démarque aussi des approches holistes qui considèrent les individus comme soumis à des normes et des valeurs intériorisées. Dans ce dossier, nous nous proposons de faire le point sur les apports et les limites de l'introduction de la perspective « réseaux sociaux » en sciences de gestion. Dans une première partie, nous soulignons pourquoi les concepts de réseau social et de capital social intéressent le management. Dans un deuxième temps, nous faisons état des résultats de quelques recherches françaises récentes qui ont analysé les réseaux sociaux » en sciences de gestion. Dans une première partie, nous soulignons pourquoi les concepts de réseau social et de capital social intéressent le management. Dans un deuxième temps, nous faisons état des résultats de quelques recherches françaises récentes qui ont analysé les réseaux sociaux, au niveau intra- ou interorganisationnel. Enfin, nous abordons les principales limites et ambiguïtés de cette démarche.
Date: 2006-04-01
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Published in Revue Française de Gestion, 2006, 163 (4), 91-106 p. ⟨10.3166/rfg.163.93-106⟩
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DOI: 10.3166/rfg.163.93-106
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