Dynamique des défaillances d'entreprises en France et crise de la Covid-19
Mattia Guerini,
Lionel Nesta,
Xavier Ragot and
Stefano Schiavo
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Abstract:
Nous simulons l'impact de la crise Covid-19 sur la solvabilité des entreprises à partir d'un échantillon d'un million d'entreprises françaises (Données FARE 2017). Par défaillance, nous entendons l'état de cessation de paiement de l'entreprise, c'est-à-dire quand les fonds propres de l'entreprise sont négatifs. Le tissu productif est lourdement affecté par cette crise, avec des niveaux de défaillances sans précédent. Nous trouvons une augmentation des défaillances d'entreprises de 1,4 point de pourcentage (de 1,8 % dans un monde sans crise à 3,2%), soit une hausse de presque 80% des défaillances. Conjointement, nous observons une multiplication par plus de 2,5 des problèmes de liquidités des entre- prises, passant de 3,8% en régime de croissance régulière à plus de 10%. Nous évaluons le nombre d'emplois détruits par les faillites potentielles au 1er janvier 2021 à environ 250 000. Cette estimation est relativement indépen- dante du scénario de croissance post Covid-19, suivant que l'on simule un choc transitoire ou persistent, du fait de l'efficacité du dispostif d'actitvité partielle. De même, les actifs liquides des entreprises chutent de 23% par rapport à un scénario de croissance régulière. La crise de la Covid-19 a des effets différenciés par secteur, taille et région. Nous observons ainsi que les secteurs de l'hébergement-restauration, les services aux ménages et la construction sont particulièrement exposés aux défaillances d'entre- prises. Les entreprises issues des secteurs du commerce et de l'industrie manufacturière sont affectées dans une moindre mesure. Les microentreprises et les grandes entreprises sont également exposées au risque de faillite, alors que les PME et les ETI sont plus solides. Enfin, le sud-est de la France essentiellement, et l'Île-de- France devraient enregistrer une augmentation importante de défaillances. Le dispositif de l'activité partielle a été très efficace pour limiter les défaillances. Sans un tel dispositif, la part d'entreprises défaillantes serait passée de 3,2% à 4,4 %. Pour éviter des faillites importantes nous identifions un mécanisme de contribu- tion aux fonds propres des entreprises en difficulté pour un coût budgétaire de l'ordre de 8 milliards d'euros.
Date: 2020-06-19
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Published in 2020
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