EconPapers    
Economics at your fingertips  
 

Les contradictions de la gestion intégrée des ressources en eau dans l’agriculture irriguée méditerranéenne

Thierry Ruf and Marie Jeanne Valony
Additional contact information
Thierry Ruf: GRED - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement - UPVM - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 - IRD [Occitanie] - Institut de Recherche pour le Développement - Montpellier SupAgro - Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier
Marie Jeanne Valony: GRED - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement - UPVM - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 - IRD [Occitanie] - Institut de Recherche pour le Développement - Montpellier SupAgro - Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier

Post-Print from HAL

Abstract: Le modèle de gestion intégrée des ressources en eau repose sur des bases définies à Dublin en 1992 et reproduites sous des termes analogues depuis 15 ans dans la plupart des conférences sur l'eau. Il comprend plusieurs principes que nous allons présenter et que nous confronterons à des situations précises d'agriculture irriguée de la rive nord et sud de la Méditerranée. Le premier principe donne la définition du territoire hydrologique, le bassin-versant, dont les contours, en Méditerranée, ne vont jamais de soi. Le deuxième principe considère l'unité de la ressource et sa gestion concertée entre usagers, planificateurs et décideurs, une manière technocratique de voir les sociétés alors que celles-ci sont composites dans un territoire donné de la Méditerranée et qu'elles abordent les eaux au pluriel, selon leurs origines, leurs accès, leurs emplois et réemplois. Le troisième principe centre les questions sociales sur les femmes garantes de la vie, mais cette approche masque en réalité les inégalités extrêmes qui se sont développées dans les sociétés rurales méditerranéennes et débouche sur des avancées très limitées pour la gestion des eaux agricoles par les femmes. Le quatrième principe, celui pour lequel Dublin est la référence, est la fixation d'une valeur économique à l'eau. Pourtant cette ressource peut être partagée selon quatre modalités : le péage, le bien commun, le bien public et le marché. En réalité, ces quatre formes coexistent dans le même espace de gestion des eaux, particulièrement en agriculture méditerranéenne. Chaque espace a construit un compromis institutionnel et économique mais l'effet des politiques mondiales de l'eau entraîne, d'une part une précarisation hydraulique pour les producteurs les plus faibles en zones irriguées, et d'autre part une redistribution où l'État, loin d'être désengagé, exproprie les droits d'eau anciens et attribue des ressources excessives aux véritables surconsommateurs des eaux

Date: 2007
References: Add references at CitEc
Citations:

Published in Cahiers Agricultures, 2007, 16 (4), pp.294-300

There are no downloads for this item, see the EconPapers FAQ for hints about obtaining it.

Related works:
This item may be available elsewhere in EconPapers: Search for items with the same title.

Export reference: BibTeX RIS (EndNote, ProCite, RefMan) HTML/Text

Persistent link: https://EconPapers.repec.org/RePEc:hal:journl:hal-03061704

Access Statistics for this paper

More papers in Post-Print from HAL
Bibliographic data for series maintained by CCSD ().

 
Page updated 2025-03-19
Handle: RePEc:hal:journl:hal-03061704