Produire du logement sans artificialiser ? Enquête sur les valuations à l’oeuvre
Lucas Boucaud ()
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Lucas Boucaud: NIMEC - Normandie Innovation Marché Entreprise Consommation - UNICAEN - Université de Caen Normandie - NU - Normandie Université - ULH - Université Le Havre Normandie - NU - Normandie Université - UNIROUEN - Université de Rouen Normandie - NU - Normandie Université - IRIHS - Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme et Société - UNIROUEN - Université de Rouen Normandie - NU - Normandie Université
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Abstract:
En France métropolitaine, l'artificialisation massive des sols depuis quarante ans est aujourd'hui au cœur des enjeux d'atténuation et d'adaptation au changement climatique. Ce rythme d'artificialisation (3,7 fois plus rapide que celui de l'augmentation de la population) interroge notre façon d'utiliser et de partager les sols. En 2021, la France a adopté la loi Climat et Résilience qui enjoint d'intégrer, dans les documents d'urbanisme et de planification, une trajectoire de réduction du rythme d'artificialisation des sols en vue d'atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) en 2050. Concrètement, cela signifie qu'il ne sera, à terme, plus possible de bâtir sur un espace qui n'est pas déjà artificialisé sauf sous réserve de compensation. Cette limite à l'artificialisation, pourtant majoritairement destinée à l'habitat, s'inscrit dans un contexte marqué par l'aggravation du mal-logement en France. La Fondation pour le Logement des Défavorisés estime qu'en 2024, 350 000 personnes étaient sans domicile. Alors que la demande de logement social est en constante progression depuis plusieurs années, la production s'est réduite de 30% entre 2016 et 2024. Face à cette situation problématique (i.e comment produire du logement sans artificialiser ?), de multiples propositions de « solutions » émergent : transformation de bureaux vacants en logements, surélévation, réquisition des logements vacants, etc. Mais, comment apprécier la valeur de ces propositions ? Permettent-elles de répondre au problème du mal-logement ? Cette recherche suit l'enquête d'un collectif d'ONG engagé dans la production d'une étude visant à évaluer ces différents « leviers d'action », notamment par la quantification du « gisement » de logements potentiels. En nous appuyant sur la théorie de la valuation (Dewey, 1939), nous mettons en regard les différentes valuations portés par les acteurs affectés par ce problème. Nos résultats montrent que la quantification des gisements n'est pas qu'une question d'évaluation des moyens, mais bien déjà une formation des fins.
Keywords: Valuation; Pragmatisme; ZAN Zéro Artificialisation Nette; Accountability (search for similar items in EconPapers)
Date: 2025-03-14
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Citations:
Published in Workshop : Pragmatisme et management 2nde édition, Mar 2025, Nancy, France
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