Entrepreneuriat et critique: (re)faire problème
Olivier Germain (),
Amélie Jacquemin,
Frank Janssen,
Nazik Fadil and
Alain Bloch
Additional contact information
Olivier Germain: UQAM - Université du Québec à Montréal = University of Québec in Montréal
Amélie Jacquemin: UCL - Université Catholique de Louvain = Catholic University of Louvain
Frank Janssen: BSH - Federal Maritime and Hydrographic Agency [Hamburg] - BMVI - Federal Ministry of Transport and Digital Infrastructure [Berlin]
Nazik Fadil: Métis Lab EM Normandie - EM Normandie - École de Management de Normandie = EM Normandie Business School
Alain Bloch: GREGH - Groupement de Recherche et d'Etudes en Gestion à HEC - HEC Paris - Ecole des Hautes Etudes Commerciales - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
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Abstract:
Le projet critique en entrepreneuriat suggère notamment de défier et défaire certaines hypothèses fortes ayant contribué à l'édification de ce champ de connaissances. Une étude récente semble montrer que certaines rigidités resteraient en place en entrepreneuriat si l'on souhaitait alors aller dans ce sens (Frank et Landström, 2016). Plus que d'autres en gestion, ce champ est travaillé par un ensemble d'évidences, de métaphores puissantes ou de causalités naturalisées qui a été porté et est maintenu par toutes ses parties prenantes (académiques, politiques, acteurs de l'accompagnement…). Ces hypothèses fortes, si elles ne sont pas questionnées, conduisent inlassablement à la répétition des mêmes recherches et donc d'un système de croyances, ce qui se traduit par la recherche constante de vides dans la connaissance (Alvesson et Sandberg, 2013). Cela passe par exemple par l'extension de théories prêtes à l'emploi, et avouons-le assez commodes, à des phénomènes considérés comme nouveaux sans questionner les possibilités de générer de nouvelles avenues mais aussi sans s'interroger sur le respect des acteurs en situation. Outre que cela prive la communauté des chercheurs de maintenir une saine écologie des idées en ouvrant les interprétations, une tendance à la répétition la rend aujourd'hui fragile car son objet – porté par des théories relativement a-paradigmatiques – est de plus en plus investi par d'autres sciences humaines et sociales, y compris en gestion. Ces dernières, notamment les études organisationnelles, proposent des théorisations inédites défaites des contraintes institutionnelles de production des connaissances et donc évitent le biais de répétition. La banalisation de la pratique entrepreneuriale, ou sa démythologisation, va ainsi de pair avec une ouverture des frontières disciplinaires, propice à un véritable retour à l'effort de problématisation des recherches.
Keywords: Sociologie des organisations; Sociologie de l'entreprise (search for similar items in EconPapers)
Date: 2021-03-17
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Citations:
Published in Revue de l'Entrepreneuriat, 2021, 19 (3), pp.89-91. ⟨10.3917/entre1.193.0089⟩
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DOI: 10.3917/entre1.193.0089
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