Peut-on parler de " générations sacrifiées " ? Entrer sur le marché du travail dans une période de mauvaise conjoncture économique
Mathilde Gaini,
Aude Leduc and
Augustin Vicard
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Mathilde Gaini: INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), PSE - Paris-Jourdan Sciences Economiques - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École nationale des ponts et chaussées - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique, PSE - Paris School of Economics - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École nationale des ponts et chaussées - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement
Aude Leduc: INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
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Abstract:
La crise économique de la fin des années 2000 a beaucoup touché les jeunes entrants sur le marché du travail, réduisant leurs perspectives d'emploi et de salaire à court terme. Dans cette étude centrée sur la France, nous cherchons à savoir si les jeunes qui font face à une crise au moment d'entrer sur le marché du travail sont aussi pénalisés à long terme. À partir des données des enquêtes Emploi, nous étudions les cohortes sorties du système scolaire entre 1982 et 2010. Cette période comprend plus de deux cycles économiques complets. À court-terme, la pénalisation des cohortes malchanceuses se manifeste surtout en termes de taux d'emploi, davantage que de salaire perçu par ceux qui trouvent un emploi. Après 4 ans, l'ensemble de ces différences s'estompent et les trajectoires convergent. Les contrastes entre générations entrées sur le marché du travail dans des conjonctures plus ou moins favorables apparaissent ainsi moins marqués en France que dans la plupart des autres pays. Une explication possible est la forte part de jeunes embauchés au salaire minimum. Le salaire a peu de marge de flexion à la baisse en mauvaise conjoncture. L'impact de la conjoncture se reporte donc sur le taux d'emploi, mais sans effet stigmatisant durable pour la suite du processus d'insertion. Avoir subi davantage de chômage en début de carrière ne serait pas perçu comme signal de moindre employabilité par les employeurs car ils savent que le taux de chômage des jeunes est de toute manière élevé en France, quelle que soit la cohorte. Bien évidemment, il est encore trop tôt pour savoir si ces résultats sont complètement extrapolables à la crise en cours. Son ampleur et ses mécanismes sont très spécifiques. Son impact sur les carrières pourrait donc s'avérer plus important que celui des crises passées.
Keywords: Crise; Emploi (search for similar items in EconPapers)
Date: 2014-01
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Citations:
Published in Economie et Statistique / Economics and Statistics, 2014, 462-463, pp.5-23
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