Justice et communisme dans la relation positif-normatif chez Marx
Fabien Tarrit (fabien.tarrit@univ-reims.fr)
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Fabien Tarrit: REGARDS - Recherches en Économie Gestion AgroRessources Durabilité Santé- EA 6292 - URCA - Université de Reims Champagne-Ardenne - MSH-URCA - Maison des Sciences Humaines de Champagne-Ardenne - URCA - Université de Reims Champagne-Ardenne
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Abstract:
La présente intervention, à la frontière entre économie et philosophie politique, vise à interroger le rapport de Marx aux conditions de développement vers une société supérieure, à savoir le communisme. On peut deviner un paradoxe dans l'attitude de Marx envers les questions normatives, à savoir celles liées à l'élaboration de « recettes pour les marmites de l'avenir », au statut de sa condamnation du capitalisme (bien plus que des rapports marchands qui lui sont associés). Cette discussion a largement imprégné la philosophie analytique au cours des années 1980 (Geras, Wood, Cohen…). Aussi, au-delà d'une conception de la justice que l'on peut qualifier de relativiste, Marx est attaché à des critères indépendants et transcendants de justice (liberté, épanouissement…). Alors que les échanges sont égaux dans la sphère de la circulation, l'obligation au surtravail génère un rapport d'exploitation dans la sphère de la production. Il est difficile de nier que traiter l'exploitation comme un vol revient à considérer à la fois l'appropriation de plus-value et les droits de propriété capitalistes comme éthiquement condamnables. Aussi, les critères de justice que souhaite Marx pour une société supérieure intégreront à la fois une distribution plus acceptable et une liberté réelle, c'est-à-dire non formelle. À cet égard, en nous appuyant sur de nombreuses contributions quant à la place de la justice dans la théorie de Marx nous proposerons plusieurs interprétations possibles des perspectives normatives qu'il serait possible de tracer dans un cadre marxien. Pour Marx le futur souhaitable passe par le plein rétablissement des pouvoirs déterminants non aliénés et de la pleine connaissance de soi du sujet collectif. Elle correspond alors à une émancipation complète et définitive des structures d'aliénation, ce qui n'est pas envisageable en agissant sur les modalités de la justice distributive et du droit. À cet égard, en nous appuyant sur de nombreuses contributions sur cette question, essentiellement dans l'œuvre de Marx, tant la quantité des interprétations auxquelles elle a donné lieu n'a pas permis une réelle clarification. Il s'agit dans tous les cas de s'inscrire dans un projet d'émancipation qui, partant de la libération du travail, présente la société communiste comme incarnant une justice intégrale, dans laquelle chacun contribue à la production en fonction de ses capacités et chacun perçoit des ressources en fonction de ses besoins. C'est ainsi que nous souhaitons contribuer à la réflexion sur la possibilité de construction théorique d'une alternative au capitalisme.
Keywords: Marxisme; communisme; justice (search for similar items in EconPapers)
Date: 2021-06-18
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Published in Collège international de philosophie, Jun 2021, Paris, France
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