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X-Crise et le débat sur la réduction du temps de travail

Marianne Fischman () and Emeric Lendjel ()
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Marianne Fischman: CLERSÉ - Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 - Université de Lille - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
Emeric Lendjel: PRODIG (UMR_8586 / UMR_D_215 / UM_115) - Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - IRD - Institut de Recherche pour le Développement - AgroParisTech - SU - Sorbonne Université - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - UPCité - Université Paris Cité, CES - Centre d'économie de la Sorbonne - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

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Abstract: L'article retrace les débats économiques autour de la loi sur les 40 heures de travail hebdomadaire au sein du groupe X-Crise, une association constituée par des polytechniciens entre 1931 et 1939, dont le sigle désigne le "Centre Polytechnicien d'Études Économiques" (C. P. E. E.). Le clivage théorique entre partisans et opposants se joue autour de l'émergence d'une nouvelle conception du fonctionnement de la "machine" économique. Pour les partisans des quarante heures, l'économie ne peut sortir spontanément d'une situation de sous-emploi. Un soutien de la demande est alors nécessaire pour sortir de la crise, justifiant ainsi la semaine de quarante heures avec maintien du niveau de salaire antérieur. Ces partisans s'appuient sur l'un des premiers modèles macro-économiques présenté en France par F. Moch qui propose une représentation dynamique de l'économie dont l'équilibre, extrêmement précaire, est subordonné à des conditions que l'évolution spontanée du système tend à perturber. Leur conception théorique met donc en avant le rôle de la demande dans l'analyse des effets de la réduction du temps de travail. Au contraire, les opposants aux quarante heures considèrent que le système économique fonctionne correctement. Une loi imposant les quarante heures par semaine exerce alors une contrainte qui pèse sur l'offre. Elle influe nécessairement sur les prix de revient tout en empêchant l'ajustement spontané des marchés. Nous montrons ainsi que le débat sur les quarante heures à X-Crise révèle deux conceptions antagonistes du fonctionnement de l'économie.

Keywords: X-Crise; Histoire de la macroéconomie; Réduction du temps de travail (search for similar items in EconPapers)
Date: 1999-06
Note: View the original document on HAL open archive server: https://shs.hal.science/halshs-04008654v1
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Published in Laurent CORDONNIER; Nicolas Vaneecloo. LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL. L'espace des possibles, 35 (109), L'Harmattan, 1999, Cahiers lillois, 9782296397132

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