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Déterminants de l'innovation dans les PME

Philippe Askenazy, Christophe Cahn and Delphine Irac
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Delphine Irac: DAMEP - Banque de France - Direction de l'analyse macroéconomique et de la prévision - Banque de France

PSE-Ecole d'économie de Paris (Postprint) from HAL

Abstract: La relation entre le niveau de concurrence et l'intensité de l'innovation a une forme de U inversé. Cette forme résulte de l'idée selon laquelle la concurrence peut avoir un impact différencié sur les entreprises selon l'hétérogénéité de leur niveau technologique. Ainsi, une concurrence intense est favorable à l'innovation lorsque les entreprises ont un niveau technologique proche car elles sont fortement incitées à se différencier les unes des autres pour atténuer la pression concurrentielle (effet de fuite de la concurrence par l'innovation). Lorsque ce degré technologique diffère, la concurrence forte n'est pas favorable à l'innovation de l'entreprise leader qui voit ses rentes diminuer (effet de désincitation). Ainsi, suivant la nature de la concurrence dans un secteur, une entreprise peut réagir positivement (respectivement négativement) à une intensification de la concurrence suivant qu'elle se trouve dans le bras ascendant (respectivement descendant) de cette relation en U inversé. Or, quel que soit l'effet qui prédomine (fuite de la concurrence ou effet désincitatif), on montre, d'un point de vue tant théorique qu'empirique (à partir de l'exploitation d'un panel d'entreprises françaises extrait des bases FIBEN et de la Centrale de bilans de la Banque de France) que lorsque la taille de l'entreprise relative au coût de l'innovation est plus petite, cet effet est plus faible, ce qui signifie que la courbe en U s'aplatit et donc que les choix d'innovation d'une entreprise sont moins sensibles aux politiques de concurrence. En appariant les données sur les bilans des entreprises avec la base des incidents de paiement de la Banque, on montre également que les PME peuvent faire face à des contraintes de crédit en bas du cycle économique, ce qui les conduit à réduire leurs investissements de R&D à un moment où précisément il conviendrait de les accroître et aboutit ainsi à un niveau moyen d'investissement en R&D inférieur à ce qui serait souhaitable. Ces résultats suggèrent que l'impact sur l'effort de recherche des mesures en faveur de la concurrence pourrait avoir un effet limité dans les secteurs où les entreprises sont relativement petites. En revanche, un accompagnement des PME innovantes en phase basse de cycle pourrait favoriser leur effort permanent d'innovation.

Keywords: Innovation; R&D; Concurrence; PME; Contraintes de crédit; Cycle (search for similar items in EconPapers)
Date: 2007-09
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Citations:

Published in Bulletin de la Banque de France, 2007, 165, pp.87-93

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