La division sexuée du travail parlementaire
Quentin Lippmann
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Quentin Lippmann: PSE - Paris School of Economics - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École nationale des ponts et chaussées - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, PJSE - Paris Jourdan Sciences Economiques - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École nationale des ponts et chaussées - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique, IPP - Institut des politiques publiques
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Abstract:
Les femmes sont de plus en plus présentes en politique. Elles occupent en 2018 près de 39% des sièges à l'Assemblée Nationale et 32% au Sénat. Font-elles cependant le même travail que les hommes? Cette note répond à cette question en étudiant la division sexuée du travail parlementaire durant la période 2002-2017 à partir d'une méthode originale consistant à analyser le contenu lexical des amendements déposés et votés. Nous montrons que le thème où les différences sexuées d'activité parlementaire sont les plus marquées est précisément celui de l'égalité femmes-hommes. En moyenne, au cours d'un mandat, la probabilité qu'une femme députée initie au moins un amendement sur les thématiques liées à l'égalité femmes-hommes est supérieure de 75% à celle d'un homme. Les femmes députées ont également 25% plus de chances d'initier des amendements sur les thématiques liées à l'enfance et environ 10% plus de chances sur les thématiques liées à l'immigration et à la santé. A l'inverse, les hommes députés ont par exemple 25% plus de chances d'initier des amendements sur les thématiques liées à la défense. Une analyse statistique plus poussée montre que ces écarts ne peuvent pas s'expliquer par le fait que les femmes et les hommes parlementaires sont issus de circonscriptions non comparables et représenteraient des électeurs différents au sein de partis différents. Cela implique que la division de l'activité parlementaire résulte probablement d'objectifs intrinsèquement différents entre les femmes et les hommes députés et, qu'ainsi, l'entrée des femmes en politique a entraîné un changement des sujets traités au Parlement. Par exemple, de 2002 à 2017, la proportion parmi l'ensemble des amendements de ceux portant sur l'égalité femmes-hommes s'est accrue de près de 70% à l'Assemblée Nationale.
Date: 2019-03
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