Economic Modeling of 'Axiological Rationality': a Tedious Challenge
Daniel Serra and
Adda Benslimane
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Daniel Serra: CEE-M - Centre d'Economie de l'Environnement - Montpellier - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement - Institut Agro Montpellier - Institut Agro - Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement - UM - Université de Montpellier
Adda Benslimane: CORHIS - Communication, Ressources Humaines et Intervention Sociale - UPVD - Université de Perpignan Via Domitia - UMPV - Université de Montpellier Paul-Valéry
CEE-M Working Papers from CEE-M, Universtiy of Montpellier, CNRS, INRA, Montpellier SupAgro
Abstract:
If we are trying to reconcile morality and rational behavior in economics, one worthy approach is to postulate that individuals are 'rational in value' (or 'axiological rational'), as defined by Weber/Boudon. In many circumstances, people choose an action because they think it's the 'right thing' to do without focusing exclusively on its consequences. The aim of this article is to identify in the recent history of economic ideas which approaches seem best suited to modeling axiological rationality. Three modeling modes have been selected, and their strengths and weaknesses are presented and discussed from this perspective. Some economists assume that an agent's rational calculus takes into account an additional ethical constraint ('constraints-based approach'). For others, morality intervenes directly in the agent's preference system ('preference-based approach'). In this line of research yet two approaches must be distinguished: 'social preferences models' assume that people have other-regarding preferences while 'multi-preferences models' contrast moral preferences to more material ones with the aim to construct a utility function that would reflect a compromise. A final approach can be seen as an attempt to reconcile conceptions of morality as both constraint and preference ('hybrid' approach) by proposing 'hierarchical-preferences' models, in which moral values are no longer included in the utility function but are used to filter out immoral preferences. We argue that, although each of these approaches has certain advantages in its own right, multi-preference models seem to be the most appropriate way for modeling axiological rationality.Résumé Si l'on tente de réconcilier moralité et rationalité du comportement en économie, une approche digne d'intérêt consiste à postuler que les individus sont « rationnels en valeur » (ou « axiologiquement rationnels »), selon la définition de Weber/Boudon. Dans de nombreuses circonstances, les personnes choisissent une action parce qu'elles pensent que c'est la « bonne chose » à faire, sans se préoccuper exclusivement de ses conséquences. L'objectif de cet article est d'identifier dans l'histoire récente des idées économiques les approches qui semblent les mieux adaptées à la modélisation de la rationalité axiologique. Trois modes de modélisation sont retenus, dont nous présentons et discutons les forces et les faiblesses dans cette perspective. Certains économistes supposent que le calcul rationnel d'un agent prend en compte une contrainte éthique supplémentaire (« la moralité comme contrainte »). Pour d'autres, la moralité intervient directement dans le système de préférences de l'agent (« la moralité comme préférence »). Dans cette ligne de recherche, deux approches doivent toutefois être distinguées : les modèles à « préférences sociales » supposent que les personnes prennent en compte le sort des autres dans leurs préférences, tandis que les modèles à « préférences multiples » opposent leurs « préférences morales » à leurs préférences plus matérielles dans le but de construire une fonction d'utilité qui refléterait un certain compromis. Une dernière approche peut être considérée comme une tentative de réconciliation des conceptions de la moralité comme contrainte et comme préférence (approche « hybride ») en proposant des modèles à « préférences hiérarchiques », dans lesquels les valeurs morales ne sont plus incluses dans la fonction d'utilité mais sont utilisées pour filtrer les préférences immorales. Nous prétendons que, bien que chacune de ces approches présente certains avantages en soi, les modèles à « préférences multiples » semblent être le moyen le mieux adapté à la modélisation de la rationalité axiologique.
Keywords: Rational behavior; Morality; Axiological rationality; Kantian equilibrium; Moral preferences; Social preferences; multiple-preference models; Hierarchicalpreference models (search for similar items in EconPapers)
Date: 2025
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