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Pour une socioéconomie de la dette

Isabelle Guérin

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Abstract: Isabelle GUÉRIN J'ai eu la chance de faire partie de l'équipe de recherche Finance, exclusion et activités au sein du centre lyonnais Auguste et Léon Walras. Créée en 1997 par Jean-Michel Servet (JMS) avec l'étroite collaboration de David Vallat, doctorant à l'époque, cette équipe a perduré jusqu'à la dissolution du Centre Walras fin 2004. De nombreux liens se sont maintenus néanmoins, à la fois entre JMS et ses anciens doctorant(e)s, et entre doctorant(e)s, au travers de projets structurés ou d'échanges plus informels. Les notions de crédit et de dette ont été l'un des fils directeurs de ces collaborations, avec pour particularité de s'intéresser à la double face de la dette : moteur des liens sociaux et support potentiel de nouvelles solidarités, d'une part, source d'exploitation et de creusement des inégalités, d'autre part. À la relecture des travaux de JMS et de ses étudiant(e)s, émerge cette dimension ambivalente, à la fois universelle, tragique et émancipatrice. Universelle, puisque la dette est appréhendée comme une forme élémentaire et fondamentale de l'interdépendance entre les êtres humains ; tragique, puisque la dette est une source essentielle d'exploitation et de domination ; et enfin émancipatrice, puisque la dette est aussi un vecteur possible de solidarité, entendue ici comme interdépendance recherchée, de reconnaissance et d'intégration sociale. Ces trois aspects pourraient constituer l'esquisse d'une socioéconomie de la dette, et c'est à cette étude que ce chapitre est dédié. Participer à cette équipe de recherche a été une opportunité inouïe, loin du parcours solitaire dont souffrent nombre d'étudiants. Ce collectif a été un lieu d'échanges, de réflexions, de débats et de co-écriture fort stimulant, parfois contraignant-il supposait un engagement sans réserve !-mais d'une immense richesse. Au-delà de la transmission de connaissances, de projets en commun, et d'une mise en réseau-éléments qui sont déjà fort appréciables-JMS a su nous insuffler, me semble-t-il, une véritable vision de la recherche et de la socioéconomie : le lien étroit avec le terrain comme fondement premier de la connaissance, la nécessité d'être en prise systématique avec le réel et ses acteurs, une attention permanente aux sociétés qui nous entourent et à leurs mutations, à la fois en cours et à venir.

Date: 2018
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Published in Pour une socioéconomie engagée : monnaie, finances et alternatives, 2018

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