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Working Paper 48 - Challenges of Infrastructure Rehabilitation and Reconstruction in War - Affected Economies

Anke Hoeffler ()

Working Paper Series from African Development Bank

Abstract: Dans ce document, nous avons examiné les défis qui se posent aux économies de douze pays africains touchés la guerre, dans le domaine de la réhabilitation et de la construction des infrastructures. Notre étude sur les secteurs de l'eau, des transports, de l'énergie et des télécommunications a révélé l'insuffisance des infrastructures dans les douze pays. En moyenne, 30 pour cent seulement de la population ont accès à l'eau potable et 20 pour cent environ à l'assainissement. En conséquence, il y a une forte incidence de maladies hydriques et d'origine hydrique. En raison de la fuite des réfugiés vers les grandes villes, les installations existantes d'adduction d'eau potable et d'assainissement sont utilisées actuellement par un plus grand nombre de personnes; en d'autres termes, l'une des conséquences des conflits a hé la détérioration de l'accès de la population urbaine à l'eau et à l'assainissement. L'accès au transport est également difficile dans la plupart des pays. A l'exception de Djibouti, tous les pays se caractérisent par un pourcentage élevé de population rurale (70 pour cent en moyenne), la plupart pratiquant la culture de subsistance. Le transport routier est le mode de transport le plus important, mais seules quelques routes sont bitumées. Le réseau routier est, en grande partie, endommagé et/ou non entretenu par négligence pendant la guerre. Dans l'un ou l'autre cas, le réseau routier se trouve dans un piteux état dans nombre de pays. La plupart des routes sont actuellement impraticables, en particulier les pistes d'accès en milieu rural. L'accès au transport encouragera les paysans à avoir une production excédentaire commercialisable et à la transporter sur le marché. Ainsi donc, la réhabilitation du réseau routier, entre autres, offrira aux populations rurales la possibilité de gagner des revenus en espèces et par conséquent, d'améliorer leur niveau de vie. L'accès à une énergie de haut rendement est aussi faible. Une grande partie de l'énergie consommée par la population rurale est générée par des biocombustibles, tels que les déjections animales, les résidus agricoles et le bois. Bien qu’en principe, les forêts, régions boisées et terres agricoles peuvent fournir de la biomasse sur une base durable; les régions très peuplées connaissent, en particulier, des dégâts écologiques considérables. Bien qu'il existe un certain nombre d'alternatives à l'extension du réseau électrique, par exemple l'installation de systèmes photovoltaiques, le coût d'acquisition est encore très élevé pour les ménages ruraux à faibles revenus. L'absence de facilités de crédit en particulier, constitue un obstacle majeur à l'adaptation générale des sources d'énergies renouvelables. Bien que le nombre des principales lignes téléphoniques pour 100 habitants soit faible, dans certains pays les réseaux cellulaires fonctionnent déjà. Le secteur des télécommunications est le secteur de l'infrastructure ayant le plus de chances de tirer profit de l'investissement privé, en raison essentiellement du fait que les dépenses par ligne sont élevées et aussi de la forte demande et des recettes durant la période d'exploitation signifient que les délais de remboursement sont relativement courts. Compte tenu du bas niveau des revenus moyens, tout le monde ne peut pas posséder e téléphone. Toutefois, ce problème pourrait être résolu par l'accès partagé, et la disponibilité des téléphones publics est capitale pour la politique d'universalité d'accès. Etant donné que les pays touchés par la guerre ont des économies très pauvres, la réhabilitation et la reconstruction de l'infrastructure dépassent la capacité financière des gouvernements. Le document présente donc l'investissement privé dans l'infrastructure, comme une alternative à l'investissement public. Toutefois, pour les investisseurs, les pays d'Afrique au sud du Sahara sont généralement considérés comme des pays à haut risque et d'après l'évaluation des risques, leurs économies sont classées parmi les plus risquées. Aussi longtemps que ces pays ne connaitront pas la paix et que les activités de guérilla et le banditisme en feront des pays peu sûrs, les investisseurs seront réticents à investir dans les projets d'infrastructure. Dès que la paix sera rétablie dans ces pays, la reconstruction économique devra se faire parallèlement avec la réforme économique. En l'absence d'un cadre réglementaire et juridique adéquat, les pays ont peu de chances d'attirer l'investissement privé. Toutefois, malgré leur classement dans la catégorie des pays à haut risque, certaines économies touchées par la guerre ont réussi à attirer des investisseurs privés pour les réseaux de téléphone cellulaire. Comme le montre le document, il existe une forte volonté de payer l'eau potable et l'énergie et ces deux secteurs pourraient donc, en principe, intéresser les investisseurs privés.

Date: 2002-02-17
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