Biodiversité et recherche pharmaceutique: la bioprospection en question

Guillaume Maudet
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Guillaume Maudet: CERGAM-CAE, Aix-Marseille Université

No 7, CAE Working Papers from Aix-Marseille Université, CERGAM

Abstract: Le problème de l’érosion de la diversité du vivant a été mis en avant sur la scène internationale lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992. En effet, le taux d’extinction actuel par décennie est de l’ordre de 5 à 10% du nombre total d’espèces ce qui pourrait nous conduire à une perte de 25 à 50% du nombre d’espèces connues actuellement vers le milieu du 21ème siècle. Ce phénomène doit être pris en compte puisque la biodiversité est à la base de notre alimentation, qu’elle est source de nombreux médicaments (25% des médicaments prescrit aux Etats-Unis), qu’elle permet la pollinisation des récoltes, la régulation de la température du globe, la décomposition des déchets… Ainsi la biodiversité joue un rôle très important à tel point qu’une étude menée par Robert Costanza estime à 33 Milliards de dollars la valeur économique totale de la diversité des espèces . L’origine de cette perte de biodiversité est double puisque l’on trouve d’un côté la surexploitation des espèces connues et de l’autre, la conversion des terres inexploitées en terres destinées à la monoculture ou à d’autres usages. Une des solutions, mise en avant par la convemment par l’intermédiaire des transferts de technologies) qui peuvent envisager une stratégie de développement fondée sur le commerce de leurs ressources biologiques. Cependant, cette idée, reposant sur la valeur de quasi-option de la diversité du vivant, peut être réellement un moyen de protéger la biodiversité uniquement dans le cas où il est rationnel, profitable pour les entreprises pharmaceutiques d’investir dans la recherche de molécules issues d’échantillons provenant des pays du sud. C’est à dire si les gains potentiels sont suffisamment élevés pour couvrir les coûts de recherche, de fabrication et de commercialisation du produit.ntion sur la diversité biologique pour empêcher ce fléau, a été de favoriser la bioprospection (vue comme solution coasienne) source de gains potentiels pour les pays du nord comme pour les pays du sud.

Pages: 17 pages
Date: 2004
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