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La rémunération des attributs linguistiques au Québec en 2020, son évolution depuis 1970 et le taux de rendement du bilinguisme des francophones en 2020

Francois Vaillancourt, Amélie Sintes and Feriel Grine

CIRANO Working Papers from CIRANO

Abstract: This paper presents the labour market remuneration of the linguistic attributes of men and women in Quebec for 2020 and its evolution since 1970. It uses results produced with microdata made available to researchers by Statistics Canada and drawn from nine Canadian Censuses. The analytical framework adopted is that of the theory of human capital. The differences in average labour income are presented and analyzed by calculating the net effects of linguistic attributes on labour income. These correspond to the remuneration of linguistic attributes per se and are obtained by multivariate analysis (OLS). In the last part of the paper, we compute the internal rate of return (IRR) of learning English by francophones. The main results for 2205 are as follows: Individuals with the highest average labour income (Figure 1) are bilingual (allophones (Allo B), English speakers (Anglo B) or French speakers (Franco B); bilingualism means knowing English and French. Then come unilingual Anglophones (Anglo U) and Francophones (Fran U), then non-bilingual allophones. In 2020, the only groups whose linguistic attributes were better paid (net effect, base specification)) than those of unilingual Francophones were bilingual Francophones and bilingual anglophone women. Let us now examine the evolution over time of the net effects of language skills for three groups –Bilingual francophones (FB), unilingual anglophones (AU) and bilingual anglophones (AB). The main finding is the clear break between 1970 and 1980-2020 in the premium earned by Anglophone, unilingual or bilingual, men. Such a premium was not present for Anglophone women in 1970. The general conclusion that can be drawn from this is that our results on the net effects of linguistic attributes for 2020 are similar to those observed since the beginning of the 21st century. Bilingualism is better paid than unilingualism among Francophones and Allophones, while Anglophones are doing as well as unilingual Francophones. Calculations of the IRR are highly sensitive to assumptions about learning costs Ce texte présente la rémunération sur le marché du travail des attributs linguistiques des hommes et des femmes du Québec pour 2020 et son évolution depuis 1970. On y utilise des résultats produits avec des microdonnées mises à disposition des chercheurs par Statistique Canada et tirées de neuf Recensement du Canada et d’une enquête. Le cadre analytique retenu est celui de la théorie du capital humain. On présente les écarts de revenu de travail moyen et on les analyse en calculant les effets nets des attributs linguistiques sur le revenu de travail. Ceux-ci correspondent à la rémunération des attributs linguistiques en soi et sont obtenus par l’analyse multivariée (MCO). Dans la dernière partie du texte, nous présentons une estimation du taux de rendement interne (TRI) de l’apprentissage de l’anglais par les francophones. Les principaux résultats pour 2020 sont les suivants : Les individus ayant les revenus moyens de travail (Figure 1) les plus élevés sont les bilingues (allophones (Allo B), anglophones (Anglo B) ou francophones (Franco B) : un bilingue connait l’anglais et le français). Suivent les unilingues anglophones (Anglo U) et francophones (Fran U) puis les allophones non bilingues. En 2020, les groupes dont les attributs linguistiques sont mieux rémunérés (effet net, spécification de base) que ceux des francophones unilingues sont les francophones bilingues et les femmes anglophones bilingues (figure 2). Examinons maintenant l’évolution à travers le temps des effets nets des attributs linguistiques pour trois groupes-francophones bilingues (FB), anglophones unilingues (AU) ou anglophones bilingues (AB). La principale constatation est la nette rupture entre 1970 et 1980-2020 dans la sur-rémunération des hommes anglophones, unilingues ou bilingues (Figure 3). Une telle sur-rémunération n’était pas présente pour les femmes anglophones en 1970 (Figure 4). La conclusion générale que l’on peut tirer de ceci est que nos résultats sur les effets nets des attributs linguistiques pour 2020 sont similaires à ceux observés depuis le début du XXIème siècle. Le bilinguisme est mieux rémunéré que l’unilinguisme chez les francophones et les allophones, alors que les anglophones se tirent aussi bien d’affaire que les unilingues francophones. Le TRI d’un investissement linguistique varie fortement selon le niveau des coûts utilisé dans son estimation.

Keywords: Remuneration; Labour market; Linguistic attributes; Bilingualism; Unilingualism; Rémunération; Marché du travail; Attributs linguistiques; Bilinguisme; Unilinguisme (search for similar items in EconPapers)
Date: 2024-11-19
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