La cliométrie se rebiffe !
Claude Diebolt
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Abstract:
Toute démarche scientifique repose sur une méthode en trois phases. D'abord, il convient d'analyser les faits pour tirer de leur observation une identification des acteurs dont l'action et les interactions permettent de comprendre ce qui se passe ; ensuite, de postuler sous forme de théories des relations quantifiées sous forme d'équations ; enfin, de vérifier ces théories par des mécanismes expérimentaux. Pour le physicien, l'expérience est la répétition à l'infini d'un événement dans le but d'obtenir le résultat prévu par la théorie. L'échec de l'expérience infirme la théorie et amène à la revoir, le succès la confirme et amène à la diffuser. Le problème évident de l'économiste est de ne pouvoir pratiquer des expériences. il doit chercher confirmation de ses vues dans l'histoire et dans sa capacité à prévoir l'évolution des grands paramètres de l'économie comme celle du taux de croissance. Ce rapport privilégié de l'économiste à l'histoire est souvent oublié. Pourtant, sans elle, il n'est rien. Cette conscience était plus forte quand l'économiste était un lettré ayant fait des études juridiques. Elle renaît, aujourd'hui que l'économiste est devenu mathématicien, dans un rapport qui s'inverse puisque l'économiste utilise ses modèles pour mieux comprendre les enjeux historiques en une rupture avec la démarche historique traditionnelle des économistes
Date: 2005
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Citations:
Published in Revue Sociétal, 2005, 2 (48), pp.27-29
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