Présentation: Dossier thématique: pour une histoire managériale de la désindustrialisation
Régis Boulat,
Thomas Grandjean and
Pierre Labardin
Additional contact information
Régis Boulat: CRESAT - Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques - CRESAT - UR3436 - Université de Haute-Alsace (UHA) - Université de Haute-Alsace (UHA) Mulhouse - Colmar
Thomas Grandjean: DRM - Dauphine Recherches en Management - Université Paris Dauphine-PSL - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
Pierre Labardin: EOLE - Environnement Organisation LEgislation (ex LITHORAL, Laboratoire Interdisciplinaire Territoire Histoire Organisation RégulAtion Loi) - ULR - La Rochelle Université
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Abstract:
Dans le cadre de ce numéro, trois contributions (Berland 2023, Belot-Coulomies 2023, Kihm 2023) apportent un éclairage quant à la manière dont deux grandes entreprises françaises ont « survécu » à la désindustrialisation (PSA et Saint-Gobain). Berland (2023) montre ainsi comment Saint-Gobain essaie d'accompagner la moins durement possible sa désindustrialisation, l'épuisement des rentabilités étant anticipé dès le début des années 1970. Chez PSA, Coulommiès-Belot (2023) montre comment durant quarante ans, on retrouve les mêmes préoccupations d'adaptation de techniques d'optimisation davantage que de financiarisation. Kihm (2023) met en évidence la manière dont ces réorganisations ont pu permettre le développement de nouvelles stratégies comme l'internationalisation du groupe. Ces trois papiers tendent d'abord à confirmer la chronologie anglo-saxonne des historiens du social : la diminution des rentabilités précède les politiques de dérégulation des années 1980. De plus, ils suggèrent que chez PSA et Saint-Gobain, l'invention de nouvelles stratégies couplées à une politique de contrôle des coûts plus forte (qu'il semble exagéré de qualifier de financiarisation) aura été une réponse plus pertinente que l'adoption de formes d'organisation et de stratégies au profit des actionnaires. Le poids des dirigeants alors en place semble avoir été déterminant. Pour autant, ce numéro ne doit pas donner le sentiment qu'il s'agissait en France de la seule voie possible pour les grandes entreprises industrielles françaises : avec une histoire différente, LVMH s'est construit sur la même période avec une financiarisation clairement assumée (Donzé et Wubs, 2020).
Date: 2023
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Citations:
Published in Entreprise & société, 2023, 1 (13), pp.49-55. ⟨10.48611/isbn.978-2-406-15048-0.p.0049⟩
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DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-15048-0.p.0049
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