 Les emplois occupés après une formation STAPS en Management du Sport: une réalité contrastéeJérémy Pierre () and
Sandie Beaudouin ()
Post-Print from HAL Abstract: Filière « prisée » , « au bord de la rupture » ces termes empruntés à la presse montrent toute l'attractivité de la filière STAPS et les limites qui en découlent. Toutes mentions et tous niveaux de formations confondus, la filière STAPS accueille près de 60 000 étudiants à la rentrée 2022-2023 pour environ 14 000 diplômés, dont 2631 dans la mention « Management du Sport ». L'attrait pour cette filière est indéniable et s'explique par les bouleversements que connaît le secteur sportif depuis quelques décennies, tant par la diversification et la massification progressive de la demande sportive (Falcoz, 2013), que par le gisement d'emplois qu'il génère, ou encore par l'augmentation de son poids économique . Cet afflux massif n'est pas sans conséquences et questionne l'avenir professionnel des diplômés STAPS. C'est dans ce cadre que la C3D (Conférence des Directeurs et Doyens de Structures STAPS) a mandaté le GAREF (Groupement d'Analyse de la Relation Emploi-Formation) courant 2023 pour réaliser une enquête nationale d'insertion des diplômés STAPS à N+2 (n=3796, 48 structures STAPS représentées). Dans cette communication, et dans la perspective d'une recherche plus durable, nous proposons de réaliser une analyse secondaire de cette enquête en nous focalisant sur les répondants de la mention « Management du Sport » (n=597 en licence et n=206 en master), qui connait une concurrence importante du fait du développement des business school dans le secteur sportif. Comment s'insèrent-ils dans le monde professionnel ? Quelles sont les typologies d'emplois occupés ? Dans quels secteurs ? Quelle est la « qualité des emplois » (Guergoat-Larivière & Marchand, 2012) occupés ? Existe-t-il des différences significatives entre les niveaux Licence et Master ? Cette filière a déjà attiré l'attention de chercheurs dans différents types d'enquêtes (Beunard & Guillemet, 1997 ; Knobé & al., 2020 ; Pierre & al., 2022) . Il s'agira ici d'exposer la situation actuelle de ces diplômés et d'apporter un regard original sur la qualité des emplois qu'ils occupent. Nos résultats mettent en évidence une très bonne intégration des diplômés Management du sport sur le marché du travail, encore plus à la sortie d'un master (91,7% de diplômés en emploi). Néanmoins, l'analyse des emplois occupés révèle des situations contrastées. En moyenne, un emploi sur trois est occupé en dehors du secteur du sport et du loisir. Les emplois déclarés révèlent des conditions hétérogènes (sur la rémunération, le contrat de travail, ou encore le niveau de responsabilité) qui dépendent de plusieurs variables dont le niveau d'étude. A cet égard, les principales différences entre les diplômés de Licence et de Master se situent moins sur une évolution salariale que sur une amélioration de la stabilité des emplois et du niveau de responsabilité. A partir du croisement de quatre indicateurs (statuts / contrats de travail ; quotité horaire ; revenus nets mensuels ; satisfaction perçue formation-emploi), nous analyserons les emplois de « haute » et de « faible » qualité et tenterons des saisir les variables qui maximisent la probabilité de se trouver dans ces catégories. Enfin, dans une mention qui reste largement masculine (72,8% des diplômés sont des hommes), nous questionnerons l'influence du genre sur l'insertion professionnelle. Date: 2024 Published in Le quantitatif dans tous ses états – Atelier PROGEDO, La recherche en management du sport peut-elle être durable, responsable, éthique ?, Société de management du sport (S2MS), 2024, Paris, France There are no downloads for this item, see the EconPapers FAQ for hints about obtaining it. Related works: Export reference: BibTeX RIS (EndNote, ProCite, RefMan) HTML/Text Persistent link: https://EconPapers.repec.org/RePEc:hal:journl:hal-04934613 Access Statistics for this paper More papers in Post-Print from HAL |
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