ANALYSE CRITIQUE DE LA METHODE CLASSIQUE D'EVALUATION DE LA SOUTENABILITE DE LA DETTE EXTERIEURE DANS LES PAYS PAUVRES: Cas du Sénégal
Mathar Ndao ()
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Mathar Ndao: ICCF - Institut de Chimie de Clermont-Ferrand - UBP - Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 - SIGMA Clermont - SIGMA Clermont - INC-CNRS - Institut de Chimie - CNRS Chimie - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
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Abstract:
L'analyse de la soutenabilité de la dette des pays pauvres très endettés est devenue un exercice fréquent dans le cadre de l'Initiative PPTE. L'objectif de ce programme est d'éradiquer la pauvreté et la misère dans ces pays pauvres. Pour atteindre ces objectifs, le pays doit respecter un certain nombre de normes de solvabilité de sa dette. Depuis sa mise en application en 1994 et son renforcement en 1996, peu de pays peuvent dresser un bilan positif de leur entrer dans le programme. Dans certains pays comme le Sénégal, la dette est souvent déclarée soutenable alors que les agrégats macroéconomiques tels que le déficit public global, la croissance, la productivité, l'investissement,. . . , souffrent du fardeau de la dette. Comment expliquer cette contradiction ? Justement pour répondre à cette question, cette étude, se propose d'analyser les hypothèses et seuils fixés dans cette initiative. Elle montre qu'en réalité, ces deux éléments sont mal fixés. En effet, pour ce qui est des hypothèses, elles sont jugées trop optimistes et ne tiennent pas compte des chocs sur le déficit primaire et sur le taux de change qui contribuent à la variation de la dette à hauteur de 70%. En tenant compte de ces chocs dans le modèle, la probabilité pour que la dette soit soutenable est de 31% dans le scénario pessimiste et moins de 50% dans le scénario de base. Quant aux seuils, leur caractère arbitraire (Raffinot 2002) ouvre le débat sur leur fidélité aux faits économiques. Au demeurant, l'étude va plus loin en proposant une série de seuils qui tient compte des chocs, des performances économiques du pays. Le seuil de la valeur actualisée de la dette (VA) varie d'une année à une autre et ne peut dépasser dans le scénario de base les 30% du PIB, les 100% des exportations et moins de 26% du PIB, 80% des exportations dans le scénario optimiste. Le ratio dette/PIB doit rester inférieur à 25% du PIB, 70% dans le scénario optimiste. Il ressort de cette analyse qu'une bonne maîtrise de l'endettement passe par une maîtrise du déficit primaire. Si la relance par l'emprunt est nécessaire, alors il faut qu'elle induise des investissements productifs qui permettraient un éventuel remboursement.
Date: 2012-12-27
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